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Sucres, édulcorants et saveur sucrée : le débat

La saveur sucrée est la seule qui soit appréciée de façon universelle dès la naissance. Pourtant, qu’elle provienne du sucre ou des édulcorants basses calories, elle est souvent au centre de bien des critiques.

Le 24 septembre 2013, un panel d’experts a débattu des questions qui se posent en présence de la presse, à l’occasion du lancement par la FIEB (Fédération de l’Industrie belge des Eaux et Boissons rafraîchissantes) d’une nouvelle plate-forme de référence sur les édulcorants intenses : www.edulcorants.eu. Le débat était animé par Hanne Decoutere, visage connu du journal de la VRT.

Faut-il supprimer complètement le sucre ?

« Le sucre ou les sucres ne sont pas malsains en soi, explique Magali Jacobs, « on les retrouve dans de nombreux aliments qui peuvent être considérés comme parfaitement sains, comme les fruits ou les produits laitiers ». Les sucres peuvent aussi être ajoutés aux aliments, boissons, préparations, il s’agit alors de sucres ajoutés. Bien entendu, on pourrait théoriquement se passer de sucres ajoutés. « Mais manger, c’est plus que se nourrir, c’est aussi apprécier la nourriture, ajoute Dirk Lemaître, « et le sucre n’est pas sur la liste des nutriments interdits ».

Évaluation de l’aspartame

La saveur sucrée plait, et c’est pour pouvoir en profiter, tout en réduisant les calories associées au sucre, que les édulcorants intenses ont été développés. « Intenses » parce que leur pouvoir sucrant est très élevé, ce qui leur permet d’être utilisés en toutes petites quantités. « Étant donné qu’ils ne sont pas consommés pour leur valeur nutritionnelle, ils entrent dans le groupe des additifs alimentaires, et sont étudiés en tant que tels pour garantir leur sécurité d’emploi », rapporte Wim Debeuckelaere. Parmi eux, « l’aspartame est l’additif actuellement le plus étudié. L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) procède actuellement à une ré-évaluation de la sécurité de l’aspartame, la publication est attendue pour le mois de novembre, mais dans le rapport provisoire qui a été rendu au début de l’année, il n’y a pas eu de changement concernant la Dose Journalière Acceptable (DJA), à savoir 40 mg par kilo de poids corporel et par jour ».

Pas de surconsommation d’édulcorants

Lorsqu’un additif est autorisé dans l’Union Européenne, poursuit Wim Debeukelaere, le risque de surconsommation est extrêmement bas, même chez ceux qui en consomment dans tous les produits autorisés. Pour Magali Jacobs, s’il n’y a aucun risque de dépasser la DJA pour l’aspartame, la marge de sécurité est plus faible pour quelqu’un qui consommerait de nombreux produits à base de stévia, parce que la DJA est plus faible (4 mg/kg p.c./jour). Cependant, pour Marie-Louise Scippo, même en supposant que l’on atteigne un apport supérieur à la DJA pour l’édulcorant à base de stévia, cela ne constitue pas un risque pour la santé. «Il faut savoir que pour déterminer la DJA, on applique à la dose sans effet observable chez l’animal un facteur de sécurité de 100. Un léger dépassement de la DJA n’est pas dramatique. Un consommateur pourrait ingérer 3 à 4 fois la DJA sans risque pour la santé ». L’objectif poursuivi par les diététiciens reste cependant de viser à ne pas dépasser la DJA. Et les données relatives au niveau de consommation des édulcorants sont rassurantes : une étude menée en 2011 par l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP), à la demande du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement , a montré que l’exposition des consommateurs adultes belges aux édulcorants artificiels est bien inférieure aux limites acceptables, et est donc considérée sans risque pour la santé, y compris pour les diabétiques et les grands consommateurs de produits « lights ». Il faut noter toutefois que cette étude a été réalisée avant la récente autorisation des édulcorants à base de stévia.

Information et désinformation

Mais alors, pourquoi l’aspartame a-t-il parfois mauvaise presse ? « Nos recherches ont montré que pour une information négative sur un sujet dans les médias, il fallait cinq informations positives pour la neutraliser », explique Wim Verbeke. Les informations alarmistes circulent mieux que les informations rassurantes, et ce indépendamment de leurs fondements scientifiques, et elles restent également plus longtemps dans la mémoire des consommateurs. « C’est précisément pour apporter une information à la fois claire et objective que la FIEB a développé une nouvelle plate-forme consacrée aux édulcorants intenses », explique David Marquenie. « Il s’agit du site www.edulcorants.eu, dont le contenu a été validé par des scientifiques, et qui présente de façon objective les différents édulcorants intenses utilisés en Europe, et comporte un outil qui permet facilement de calculer la quantité d’un aliment ou d’une boisson édulcorés qui faudrait consommer pour atteindre la DJA. Wim Verbeke : « c’est une initiative tout à fait appropriée puisque nos études montrent que 70 % des Belges déclarent ne pas savoir où trouver de l’information sur la nutrition et la santé.”

Pas d’accoutumance ni de dépendance

La presse a évoqué récemment que le sucre avait pour effet d’habituer au goût sucré, et que sa consommation créerait une dépendance, qu’en est-il ? Magali Jacobs, nutritionniste et psychologue, déclare que ” pour pouvoir parler de dépendance, il faut observer un phénomène d’habituation à la substance, c’est-à-dire que dans ce cas on aurait besoin de plus de sucre pour observer le même effet, ainsi que des symptômes en cas de sevrage si l’on arrête ou réduit la consommation. Or, ni le sucre, ni les édulcorants ne provoquent d’accoutumance. Il n’y a pas non plus de symptômes de sevrage lorsque l’on supprime ou réduit la consommation de sucre ».

110 % de boissons rafraîchissantes light de plus en 12 ans

David Marquenie explique que ”la gamme des boissons rafraîchissantes light augmente année après année. Entre 2000 et 2012, nous avons observé une augmentation de 110 %, contre 7 % pour les boissons rafraîchissantes sucrées classiques ». Wim Verbeke : « C’est une façon pour les producteurs de boissons rafraîchissantes de montrer leur souhait d’assumer leur responsabilité sociale. Proposer des alternatives sans calories est une bonne chose du point de vue de la santé publique ». « D’ailleurs », ajoute David Marquenie« les boissons rafraîchissantes light se situent dans le groupe des boissons dites « de base » de la pyramide alimentaire et contribuent à notre hydratation quotidienne ».

Conclusions

  • Magali Jacobs: « 1. La sécurité des édulcorants (y compris l’aspartame) a été affirmée, et réaffirmée, il ne faut pas douter sur ce sujet. 2. Le sucre n’appelle pas le sucre, cela n’a pas été prouvé. »
  • Marie-Louise Scippo : « Je voudrais souligner l’impartialité des scientifiques membres des panels qui élaborent les avis publiés par l’EFSA. J’ai moi-même participé à des réunions de ces panels, et je peux vous confirmer qu’il n’y a aucune raison de remettre en cause l’objectivité de leurs conclusions. »
  • Dirk lemaître : « La variation est et reste le message le plus important. Les consommateurs sont de mieux en mieux informés sur l’alimentation, mais outre les aspects santé, les choix sont aussi influencés par le prix et le goût. »
  • Wim Verbeke : « Les autorités veillent à ce que la sécurité alimentaire ne soit pas compromise. La création de est une très bonne initiative, parce que les consommateurs demandent des informations claires et simples. Il reste à voir maintenant comment elle peut être communiquée au mieux vers les consommateurs ».

Composition du panel d’experts

Le Panel était composé d’experts dans le domaine de la nutrition, la toxicologie, la réglementation européenne, les perceptions des consommateurs, l’association des consommateurs et de l’industrie des eaux et boissons rafraîchissantes. Il se composait de :

  • Wim Debeuckelaere, Head of Sector Food Additives, DG SANCO, Commission Européenne
  • Prof. Marie.-Louise Scippo, Département des Sciences des Denrées alimentaires, Université de Liège, membre du Collège du Conseil Supérieur de la Santé
  • Prof. Wim Verbeke, Marketing Agro-alimentaire et Comportement du consommateur, Université de Gent
  • Katrien Renders, Project Officer Food, TestAankoop
  • Dirk Lemaître, Président de l’association des diététiciens flamands (VBVD)
  • Magali Jacobs, Diététicienne et psychologue, membre actif de l‘Union Professionnelle des diplômés en Diététique de Langue Française’ (UPDLF) et Institut Paul Lambin
  • David Marquenie, Secrétaire Général de la Fédération de l’Industrie belge des Eaux et Boissons rafraîchissantes (FIEB)

Les édulcorants basses calories utiles dans le diabète

Le surpoids et l’obésité représentent un des principaux facteurs associés à la maladie. Les recherches suggèrent que les édulcorants basses calories pourraient jouer un rôle important dans la prévention et la gestion de la maladie.

En 30 ans, le diabète de type 2 chez l’adulte a doublé, et concerne actuellement près de 500 millions d’individus dans le monde. C’est ce qui ressort d’une revue récente de la littérature menée par des scientifiques de Houston et publiée dans US Endocrinology.

L’acquisition d’un style de vie sain, qui passe par l’amélioration de l’alimentation, l’augmentation de l’activité physique et le maintien d’un poids sain sont au cœur des objectifs de prévention et de contrôle du diabète de type 2. Les chercheurs concluent que le recours aux édulcorants basses calories peut aider les individus à réduire l’apport calorique et, de ce fait, promouvoir un poids sain.

Ils précisent que les édulcorants basses calories ne sont pas des suppresseurs d’appétit, et que leurs effets dépendent de la façon dont ils sont intégrés dans un style de vie sain. Leur usage pour remplacer les sucres permet une plus grande flexibilité dans la conduite du régime alimentaire et dans l’acquisition d’une alimentation plus saine.

Source

Johnston CA et al. US Endocrinology 2013 ; 9(1) : 13-5

L’advantame, nouvel édulcorant intense approuvé par l’EFSA

Avec un pouvoir sucrant 30.000 fois supérieur à celui du sucre, soit plus de 100 fois celui de l’aspartame, l’advantame ouvre la voie des édulcorants très intenses. Sa sécurité vient d’être approuvée par l’EFSA.

A la demande de la Commission, le Panel ANS (Food Additive and Nutrient added to Food) de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a examiné le dossier de ce nouvel édulcorant candidat au marché européen.

L’advantame est un édulcorant de synthèse obtenu à partir de l’aspartame, qu’il pourrait bien remplacer dans bon nombre de produits à l’avenir, et de vanilline. Sa saveur est proche de celle de l’aspartame, mais avec une persistance plus grande du goût sucré. Il est très peu absorbé par l’organisme. Le Panel conclut qu’il n’y a pas de préoccupation concernant la génotoxicité et la carcinogénicité.

Les seuls effets observés dans les études animales sont des troubles gastro-intestinaux, ce qui a servi à déterminer le niveau sans effet adverse observé ou NOAL, qui est de 500 mg d’advantame par kilo de poids corporel. Sur base d’un facteur de sécurité habituel de 100, l’EFSA établit la dose journalière acceptable (DJA) à 5 mg/kg. Cela devrait permettre une utilisation aisée pour remplacer le sucre (ou d’autres édulcorants), dans la mesure où, en terme de saveur sucrée, la DJA pour une femme de 55 kg correspond à plus de 8 kg de sucre !

Source: EFSA Journal, 2013; 11(7): 3301 (68 pp)

L’innocuité de l’aspartame reconfirmée par l’EFSA

Le mardi 8 janvier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié son avis scientifique concernant la sécurité de l’édulcorant aspartame.

Les experts scientifiques de l’EFSA se sont fondés sur toutes les informations disponibles sur l’aspartame et ses produits de décomposition. L’examen complet a été rendu possible grâce à deux appels publics destinés à recueillir des données et qui ont rendu disponible une grande quantité d’informations scientifiques, comprenant des données et des études déjà publiées ou inédites.

Dans le projet d’avis, qui a été publié pour consultation publique le 15 février, l’EFSA conclut que l’aspartame et ses produits de décomposition ne posent aucun problème de toxicité pour les consommateurs aux niveaux actuels d’exposition. La dose journalière acceptable (DJA) actuelle est considérée sûre pour l’ensemble de la population.

La réévaluation de l’aspartame s’inscrit dans le cadre de la réévaluation systématique de tous les additifs alimentaires ayant été autorisés dans l’UE avant 2009. Pour l’aspartame, cette réévaluation devait initialement être terminée pour 2020, mais compte tenu de l’existence de certaines données qui ont semé le doute et la confusion, la Commission a demandé à l’EFSA d’anticiper la réévaluation complète de la sécurité de cet édulcorant basses calories.

Cet avis accorde clairement peu de crédit aux rumeurs préoccupantes qui concernent l’aspartame. Au contraire, il confirme que cet édulcorant qui a été étudié et approuvé au début des années 1980 en Europe est sans danger.

Source

Congrès sur les édulcorants intenses

Lors du congrès ‘Édulcorants intenses : science ou pseudoscience ?’, qui a été organisé récemment à Bruxelles, plusieurs experts ont examiné la question des édulcorants intenses à la lumière des connaissances scientifiques actuelles.

Le lien ci-dessous vous permet de consulter et lire les conclusions qui ont été tirées à l’occasion de ce congrès qui a été organisé conjointement par Food in Action et de la FIEB (Fédération belge de l’industrie des eaux et boissons rafraîchissantes) en collaboration avec les associations professionnelles belges de diététiciens et des chercheurs en nutrition.

Consulter l’article et regarder le film sur le site web de Food in Action: http://foodinaction.com/dulcorants-intenses-utiles-ou-futiles/

La sécurité des glycosides de stéviol reconfirmée

Il y a quelques temps, des articles ont été publiés dénonçant un risque que les glycosides de stéviol puissent affecter le matériel génétique des cellules (= effet génotoxique), ce qui a incité deux instituts de recherche américains à réexaminer de manière critique toute la littérature disponible sur ce sujet.

Sur base des études disponibles de bonne qualité sur lesquelles ils ont fondé leurs travaux, ils sont arrivés à la conclusion que rien ne laisse supposer que les glycosides de stéviol sont génotoxiques.

Ils confirment ainsi les conclusions publiées, entre autres, par le JECFA (comité scientifique mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) qui ont évalué à plusieurs reprises la sécurité des glycosides de stéviol.

Les glycosides de stéviol sont extraits des feuilles de stévia, une plante d’Amérique du Sud qui y est utilisée depuis des siècles comme édulcorant. Pour lire l’article complet, cliquez ici.

Source :

Voeding Nu., Steviol glycoside safety: is the genotoxicity database sufficient?, Food and Chemical Toxicology, Vol. 51, Jan. 2013.

Stévia: culture possible de stévia en Flandre ?

Depuis son approbation sur le marché de l’UE à la fin de l’année dernière, les glycosides de stéviol, l’édulcorant extrait de la plante Stevia, n’a cessé d’attirer le regard.

Les partisans affirment que l’édulcorant stévia peut être une solution aux problèmes liés à la société d’abondance tels que l’obésité et le diabète, tandis que les opposants sont convaincus que l’extrait entraîne précisément une dépendance au sucre.

Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour le marché ne cesse de croître et intrigue l’horticulteur amateur. Mais la culture intensive de la stévia en Flandre est-elle techniquement possible et économiquement rentable ?

Quelles sont les caractéristiques de l’extrait et peut-il simplement remplacer le sucre ? Voici un aperçu de l’état actuel des connaissances tel qu’il a été servi par Inagro, le centre d’étude et de conseil pour l’agriculture et l’horticulture, établi en Flandre occidentale, lors de l’après-midi d’étude organisée sur le thème ‘La Stévia : possibilités de culture en Flandre ?‘.

De petits changements aident à réduire le surpoids

De petits changements dans le modèle alimentaire permettent de lutter efficacement contre le surpoids.

Apporter de petits changements dans ses habitudes alimentaires est une bonne façon de parvenir au poids idéal et de le maintenir. Telle est la conclusion à laquelle sont arrivés les orateurs qui ont pris la parole lors du symposium organisé par l’Association internationale pour les édulcorants (ISA) lors du congrès européen de l’obésité qui s’est tenu à Lyon (F).

Les personnes ont une préférence pour la saveur sucrée dès la naissance. Le fait de remplacer partiellement des produits sucrés par des variantes adoucies au moyen d’édulcorants basses calories permet de réduire l’apport énergétique et de maintenir cette réduction sur le long terme.

Lisez ci-dessous le communiqué de presse complet de l’ISA :

http://www.info-edulcorants.org/fr/a-propos-des-edulcorants/avantages/controle-du-poids

Les boissons light sans sucres aident à maintenir le poids

Les résultats d’une étude menée par la North Carolina University concernant l’effet des boissons light sans sucres sur le poids ont été publiés dans l’édition d’avril de l’American Journal of Clinical Nutrition.

Cette étude examine non seulement la consommation de boissons, mais aussi l’ensemble du régime alimentaire de personnes consommant des boissons light et de celles buvant des boissons rafraîchissantes sucrées, y compris leurs effets sur le poids. Les chercheurs ont examiné les données sur une période de vingt ans et plus auprès d’une population de plus de 400 jeunes adultes.

Les chercheurs ont conclu que cette étude soutient les recommandations de l’American Diabetes Association et les recommandations de nombreux programmes alimentaires selon lesquelles les boissons light sans sucres aident à perdre du poids ou tout au moins à maintenir le poids, mais uniquement dans la mesure où les autres habitudes alimentaires sont saines.

Source:

Des experts de haut niveau de l’EFSA le confirment : l’aspartame est sans danger !

Lors d’une conférence organisée à Rome, en début de semaine, par la fondation italienne pour la nutrition, les experts de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et un expert renommé en denrées alimentaires ont déclaré qu’il n’existe aucun doute concernant la sécurité de l’aspartame.

Vittorio Silano, le président de la commission scientifique de l’EFSA, et John Christian Larsen, représentant de l’université technique du Danemark et président sortant du groupe ANS de l’EFSA, qui a évalué la sécurité des denrées alimentaires et des substances alimentaires sur le plan du contenu, ont reconnu que tous les édulcorants basses calories et acaloriques qui se trouvent actuellement sur le marché de l’UE sont sûrs. ‘Il n’existe aucun doute concernant l’innocuité de ces substances.

Elles ont été soigneusement évaluées et approuvées par les instances compétentes’, dixit les experts. La sécurité de la stévia, un édulcorant naturel récemment autorisé par l’UE, a également été confirmée.

Le Dr Larsen a déclaré : ‘Les autorités qui examinent la sécurité des édulcorants basses calories et acaloriques appliquent des normes strictes qui sont acceptées au niveau mondial. Les possibilités de communication et de débat telles que celles qui s’offrent à nous durant cette conférence, sont importantes pour démentir les mises en garde erronées qui ont été lancées dans le passé concernant la sécurité des édulcorants basses calories et acaloriques’.

Les glycosides de stéviol autorisés en tant qu’édulcorant dans l’UE

Les fabricants alimentaires de l’UE pourront désormais utiliser un nouvel édulcorant, les ‘glycosides de stéviol’, dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre.

Ce nouvel édulcorant, qui est extrait des feuilles de la plante du même nom (Stevia Rebaudiana Bertoni), a obtenu le numéro E960. Le règlement (UE) n°1131/2011 de la Commission, qui confirme l’autorisation et fixe les conditions d’utilisation des glycosides de stéviol, a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le samedi 12 novembre. Un deuxième règlement contenant les spécifications de la méthode de production et des critères de pureté sera publié prochainement.

Les glycosides de stéviol sont extraits des feuilles de ‘Stevia rebaudiana Bertoni’, mieux connue sous le nom de stévia. Le nouvel édulcorant, qui a obtenu le numéro E960, pourra être vendu légalement vingt jours après la publication du règlement (à partir du 2 décembre 2011). Avant leur commercialisation, les glycosides de stéviol doivent être purifiés afin d’obtenir un édulcorant pur à 95 %. Celui-ci peut contenir dix glycosides de stéviol différents, dont au minimum 75% doivent provenir de stéviosides et/ou de rébaudiosides A.

En fonction de la composition, le pouvoir sucrant et l’arrière-goût des glycosides de stéviol peuvent varier. Le règlement contient un nombre de conditions d’utilisation. Les glycosides de stéviol ne sont autorisés que dans certains groupes alimentaires tels que les boissons aromatisées non alcoolisées (boissons rafraîchissantes, boissons lactées et boissons à base de soja…), bières, crèmes glacées, préparations à base de légumes et de fruits, confitures, chocolats, bonbons, chewing-gums, céréales pour petit-déjeuner, desserts, sauces, compléments alimentaires et édulcorants de table.

L’autorisation est en outre souvent limitée aux produits allégés et aux produits sans sucres ajoutés. Enfin, des limites maximales sont fixées pour les glycosides de stéviol entrant dans la composition des denrées alimentaires. Les conditions d’utilisation doivent être telles que le consommateur n’ingère pas plus que la dose journalière admissible (DJA) de glycosides de stéviol. Cette DJA a été fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l’organe de consultation scientifique de l’UE, à 4 mg par kilo de poids corporel par jour. Les denrées alimentaires à base de glycosides de stéviol doivent également satisfaire à la législation en vigueur concernant l’étiquetage et la publicité.

La plante stévia en soi et les feuilles séchées ne sont toujours pas autorisées en tant qu’aliments ou ingrédients alimentaires dans l’Union Européenne. La procédure d’évaluation dans le cadre du règlement (CE) no 258/97 relatif aux nouveaux aliments et aux nouveaux ingrédients alimentaires est toujours en cours parce que le demandeur n’a pas encore été en mesure de présenter les données toxicologiques requises pour démontrer l’innocuité de ces produits.

Les couleurs tendres renforcent la perception du sucré

Les illustrations aux couleurs tendres tendent à renforcer la perception de la saveur sucrée.

Contempler une illustration aux couleurs tendres alors que l’on est en train de déguster des aliments d’odeur et de goût sucrés semble renforcer la douceur de l’aliment. Autrement dit, sous l’effet d’illustrations, un produit sucré devient une expérience encore plus intense.

Tel est le message que veut faire passer la chercheuse en neurologie Marije van Beilen de l’Universitair Medisch Centrum Groningen dans une étude réalisée en collaboration avec le TI Food and Nutrition. C’est la première fois qu’une étude s’intéresse aux changements de goût dans une perspective tridimensionnelle impliquant le goût, l’odorat et la vue. Selon Marije Van Beilen, cette étude montre que l’utilisation d’illustrations dans le cadre de notre alimentation peut contribuer à assainir notre style de vie et prévenir l’obésité et le diabète. Elle a publié un article sur son étude dans la revue scientifique PLoSOne.

On sait depuis longtemps que l’ajout d’un arôme à une boisson ou à un aliment, par exemple au yaourt, peut influencer le goût. Ainsi, le yaourt aromatisé à la fraise peut paraître plus sucré que le yaourt sans arôme de fraise. Van Beilen montre que l’ajout d’une image dans ces combinaisons goût/odeur, par exemple, une photo de fraise, peut encore renforcer la saveur sucrée de l’aliment.

Gustomètre

Pour son étude, M. Van Beilen s’est servie d’un gustomètre, mis au point à Wageningen. Il s’agit d’un appareil informatisé capable de doser les liquides et les odeurs dans le nez à des moments très précis. Des combinaisons des odeurs et arômes suivants ont été envoyées dans le nez des participants à l’étude par ce gustomètre : des solutions légèrement sucrées avec une odeur de fraise, une odeur de caramel ou une odeur piquante. Dans certains cas, les participants ont également reçu simultanément des images à contempler. Celles-ci étaient soit figuratives, montrant un objet sucré, par exemple une fraise, soit non figuratives. Ces dernières étaient traitées numériquement de façon à laisser apparaître la couleur et la texture de la fraise, sans que celle-ci soit clairement reconnaissable.

Conclusions

L’étude de M. Van Beilen montre que l’ajout de l’image figurative de l’aliment influence plus longtemps le goût. Ceci peut signifier, par exemple, que si l’on voit l’image d’une fraise sur l’emballage, un bonbon peut paraître plus sucré qu’il ne l’est. L’ajout d’une image non figurative peut influencer le goût, mais de façon temporaire. Les images non figuratives doivent par conséquent être proposées au moment de manger/de boire. Par conséquent, en utilisant la bonne couleur pour le yaourt (ou son emballage), on peut, avec moins de sucre, obtenir un produit dont le goût paraît plus sucré.

Source:

Des questions sur le diabète ? Un poids sain relève du défi ? Ou tout simplement besoin d’inspiration pour manger moins sucré ?