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Aspartame (E951)

L’aspartame est probablement l’édulcorant qui a été le plus étudié. Il a un pouvoir sucrant environ 200 fois plus élevé que le sucre (saccharose) et une valeur calorique de 4 kcal/gramme. Dans l’organisme, il est dégradé en composés que l’on retrouve dans une alimentation courante.

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Qu’est-ce que l’aspartame ?

L’aspartame est un édulcorant basses calories constitué de deux acides aminés d’origine naturelle : la phénylalanine et l’acide aspartique, que l’on trouve dans des protéines de notre corps et de certains aliments.

L’aspartame contient-il des calories ?

Oui, comme les protéines, cet édulcorant a une valeur énergétique de 4 kcal/g. Toutefois, comme son pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre, seule une infime quantité est nécessaire pour édulcorer un produit. Le nombre de calories (exprimées en kilocalories [kcal]) d’aspartame contenues dans les produits édulcorés est de ce fait négligeable.

À titre d’exemple, une pointe de couteau d’aspartame équivalant à 0,1 kcal d’énergie a le même pouvoir sucrant qu’une cuillère à café de sucre de 16 kcal.

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Dans quels pays l’aspartame est-il utilisé ?

L’aspartame a été découvert aux États-Unis en 1965. Il est utilisé depuis lors pratiquement dans le monde entier, notamment dans l’Union Européenne, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud et au Japon.

Que devient l’aspartame dans le corps ?

Dans l’organisme, l’aspartame se décompose en phénylalanine, acide aspartique et méthanol.

  • La phénylalanine et l’acide aspartique sont des acides aminés que l’on retrouve à l’état naturel dans le groupe des vingt acides aminés dont se composent toutes les protéines humaines et animales.
  • Le méthanol:  en grandes quantités, il est nocif pour l’organisme. Mais l’apport provenant de la décomposition de l’aspartame est si faible qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte, assurément par comparaison avec la quantité de méthanol qui se dégage des aliments tels que les légumes et les fruits. À titre comparatif, un verre de jus de tomate ou de jus de pomme contient environ 12 fois autant de méthanol qu’une quantité comparable de boisson rafraichissante sucrée à l’aspartame. Selon l’EFSA, la plus grande quantité de méthanol chez l’homme (environ 90 %) est de loin celle produite naturellement par l’organisme suite à la consommation de fruits contenant de la pectine (comme les pommes et les agrumes).

Que devient l’aspartame dans le corps ? Découvrez notre animation !

L’aspartame est-il sans danger ?

On retrouve souvent la question : l’aspartame est-il dangereux. La réponse est clairement « non » ! Sa sécurité a déjà fait l’objet de nombreuses études et évaluations par diverses instances scientifiques indépendantes, notamment par le Comité scientifique de l’alimentation humaine (CSAH), l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Comité international mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA). Ces études et évaluations sont toutes parvenues à la conclusion que l’aspartame consommé dans le cadre de la DJA ne comporte aucun risque pour la santé.

L’aspartame est-il cancérigène? NON!

Vers 2010, certaines études menées chez le rongeur (études de Ramazzini), ont provoqué beaucoup d’émoi, parce qu’elles suggéraient l’existence d’un lien entre l’aspartame et le cancer et les naissances prématurées. Bien que les résultats allaient à l’encontre de ceux des nombreuses autres études menées dans ce domaine, ils ont été fortement médiatisés et ont suscité beaucoup d’émoi. Au point que la Commission Européenne a demandé à l’EFSA de mener à une réévaluation complète du dossier « aspartame ». 

Après avoir mené cette réévaluation complète (ce qui aura duré environ 3 ans)  l’EFSA a réaffirmé l’innocuité de l’aspartame. Les études de Ramazzini semblaient contenir des aberrations méthodologiques de sorte qu’elles n’ont aucune incidence sur les avis précédemment adoptés par l’EFSA. Dans l’avis scientifique final de l’EFSA rendu fin 2013, l’autorité confirme une fois de plus que l’aspartame est sûr pour la consommation humaine

A noter que le WCRF – Fonds mondial de recherche contre le cancer a, lui aussi, conclu qu’il n’existe aucune raison d’attribuer à l’aspartame un potentiel effet carcinogène.

Evolution 2023 – La sécurité de l’aspartame une nouvelle fois confirmée 

Le 14 juillet 2023, l’Organisation Mondiale de la Santé, par le biais de son comité mixte d’experts de l’OMS et de la FAO sur les additifs alimentaire (le JECFA), a réaffirmé la sécurité de l’aspartame. L’aspartame consommé dans le respect de la DJA est donc toujours considéré comme parfaitement sûr, et le niveau de consommation rassurant puisqu’il est environ 10 fois plus faible que la DJA parmi les grands consommateurs. 

Selon l’International Agency for Research on Cancer (IARC), qui classe les substances selon leur caractère cancérigène, l’aspartame est désormais placé dans le groupe 2B, à savoir « cancérigène possible pour l’homme », au même titre que le kimchi, ou encore l’aloe vera. Cela veut-il dire que boire une boisson light contenant de l’aspartame est un facteur déclenchant du cancer ? Absolument pas ! Une substance peut être classée comme « cancérogène possible pour l’homme » lorsqu’elle est utilisée par exemple à très haute dose, et ne pas présenter de risque pour la santé à dose plus faible. C’est la différence entre le danger (par exemple le caractère cancérigène d’une substance) et le risque (l’exposition à ce danger, qui dépend d’autres facteurs, dont la quantité ingérée). Par exemple, le « travail de nuit », la viande rouge ou encore l’acrylamide (café, frites, biscuits…) sont nettement moins bien classés que l’aspartame par l’IARC, qui leur attribue la mention « probablement cancérigène » (catégorie 2A). 

Dans son travail d’évaluation globale qui confirme la sécurité de l’aspartame, le JECFA a notamment examiné les conclusions de l’IARC, et n’a trouvé aucun problème pour la santé humaine. Il est important de rappeler que l’IARC n’est pas une agence chargée d’évaluer la sécurité alimentaire, et que sa classification ne tient pas compte des niveaux de consommation, contrairement à l’évaluation des agences de sécurité alimentaires telles que le JECFA, la FDA aux Etats-Unis ou encore l’EFSA en Europe.

Les grands consommateurs d’aspartame sont-ils en sécurité ?

Peut-on être allergique à l’aspartame ?

Des données probantes ne suggèrent pas que l’aspartame soit associé à des réactions de type allergique. Le terme « allergie » désigne une réaction adverse de l’organisme qui implique le système immunitaire.  L’aspartame est considéré comme sûr pour tous les individus, y compris chez les personnes prédisposées à l’allergie. Certains cas isolés d’urticaire ou eczéma ont été rapportés chez des sujets génétiquement prédestinés à l’allergie, mais ils n’ont jamais pu être attribués avec certitude à l’aspartame. L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, qui a examiné les données concernant l’aspartame et l’allergie, déclare que les données probantes ne suggèrent pas que l’aspartame soit associé à des réactions de type allergique. L’EFSA n’exclut cependant pas la possibilité que dans de rares situations, certaines personnes puissent être susceptibles à des réactions allergiques après l’ingestion d’aspartame.

Il existe une seule contre-indication à la consommation d’aspartame : la phénylcétonurie ou PCU. Il s’agit d’une maladie rare, génétique et héréditaire, caractérisée par un déficit de l’enzyme qui permet la transformation de l’acide aminé phénylalanine en tyrosine. L’accumulation de phénylalanine dans l’organisme risque, si elle n’est pas traitée, d’entraîner des troubles cérébraux. Les personnes atteintes de PCU doivent suivre un régime strict, pauvre en protéines, visant à exclure au maximum la phénylalanine. C’est la raison pour laquelle l’étiquette des produits contenant de l’aspartame doit préciser qu’ils sont source de phénylalanine.

L’aspartame, présente-t-il un danger pour le cerveau ?

Non, l’aspartame est sûr et ne présente aucun danger pour le cerveau. Comme cela a été rappelé lors de la récente réévaluation complète de l’aspartame par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Les experts de l’EFSA ont conclu que l’aspartame n’entraînait pas de dommage pour le cerveau et le système nerveux et qu’il n’affectait pas le comportement ou le fonctionnement cognitif chez les enfants et les adultes.

La seule situation où l’aspartame doit inciter à la prudence est en cas de phénylcétonurie (PCU) : une maladie génétique rare.

L‘aspartame a-t-il un effet sur le taux de sucre ?

Les nombreuses études humaines menées avec l’aspartame ont montré que l’édulcorant est sans effets sur le taux de sucre dans le sang ou glycémie. Il convient de ce fait aux personnes diabétiques, comme à toutes celles qui veulent contrôler leur consommation de sucre. En outre, contrairement au sucre, l’aspartame n’a pas d’effet néfaste sur les dents, et ne favorise donc pas le développement de la carie dentaire.

Peut-on consommer de l’aspartame pendant la grossesse ?

Oui, l’aspartame peut être consommé pendant la grossesse. La quantité d’aspartame qui peut être consommée en toute sécurité reste inchangée : 40 mg par kg de poids corporel. Bien que la grossesse constitue une période particulière qui nécessite certaines précautions, la consommation de l’aspartame est sans danger.

Ceci a encore été réaffirmé lors de la réévaluation complète de l’aspartame par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, fin 2013. Le groupe d’experts a conclu qu’il n’existe aucun problème de sécurité pour les femmes enceintes aux niveaux actuels d’exposition (sauf pour les femmes souffrant de phénylcétonurie (PCU), qui doivent suivre un régime particulier). Par ailleurs, l’EFSA précise qu’aucune preuve ne permet d’établir une relation de cause à effet entre la consommation de sodas contenant des édulcorants artificiels et les accouchements prématurés.

Comment savoir si je consomme trop d’aspartame ?

Comme pour les autres additifs, l’EFSA a déterminé une  dose journalière admissible (DJA), ce qui permet d’évaluer la quantité d’aspartame qui peut être consommée en toute sécurité, en fonction de son poids. Le DJA de l’aspartame a été fixée à 40 mg/kg de poids corporel par jour (établie par l’EFSA en 2006, et confirmée en 2009, 2011 et 2013).

L’édulcotest sur ce site vous permet de vérifier si votre consommation de produits contenant de l’aspartame et/ou d’autres édulcorants basses calories est sans risque.

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Dans quels produits trouve-t-on de l’aspartame ?

L’aspartame entre dans la composition de nombreuses denrées alimentaires, notamment des boissons rafraichissantes, des confitures, des desserts, des édulcorants de table, de poudre cristallisée, de pâtisseries et chewing-gums. On trouve aussi de l’aspartame dans des compléments alimentaires ainsi que dans des médicaments.

Possibilités d’utilisation

L’aspartame renforce le goût des fruits et des arômes de fruit. Il peut entrer dans la composition de la plupart des produits requérant l’utilisation de sucre. L’aspartame est très stable en milieu acide, mais instable en milieu alcalin ainsi qu’à haute température. Il se transforme alors en dicétopipérazine (DKP, dont la DJA a été fixée à 7,5 mg/kg de poids corporel). Cette transformation entraîne la perte du goût sucré pour lequel l’aspartame est utilisé. C’est pour cette raison que l’aspartame est moins indiqué pour les cuissons à haute température (par exemple caramélisation, cuisson au four à plus de 180 degrés…)

L’aspartame, ce qu’il faut retenir en un coup d’oeil!

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éférence
Scientific Opinion on the re-evaluation of aspartame (E 951) as a food additive – EFSA

Les additifs alimentaires sont sous haute sécurité

Les additifs alimentaires – dont les édulcorants basses calories font partie – sont-ils sûr ? Oui, pour autant que l’on respecte les avis des agences de sécurité alimentaire. Le Prof Marie-Louise Scippo, professeure à l’Université de Liège dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, nous en dit plus sur la façon dont la sécurité alimentaire des additifs est assurée.

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L’aspartame est-il sans danger ?

Il existe beaucoup d’informations alarmistes qui évoquent les soi-disant dangers de l’aspartame. Mais en réalité, l’aspartame est l’un des ingrédients les plus étudiés de la chaîne alimentaire, et sa sécurité est bien établie par les autorités compétentes, notamment l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) pour l’Europe.

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Dans quelle mesure les édulcorants basses calories sont-ils vraiment sûrs ?

Les édulcorants basses calories comme la stevia, le sucralose et l’aspartame entrent dans la composition de nombreux produits et peuvent également être utilisés pour préparer des plats maison. De nombreuses informations alarmantes circulent toutefois à leur sujet. Savez-vous que tous les édulcorants sont contrôlés et font l’objet d’études avant d’être commercialisés ? Penchons-nous sur ce processus.

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