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Néotame (E961)

Le néotame a un pouvoir sucrant environ 8 000 fois supérieur à celui du sucre ordinaire (saccharose). Une dose infime suffit donc pour sucrer un produit. Le néotame a une valeur calorique nulle.

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Le néotame, comme l’aspartame, présente une structure chimique dérivée de deux acides aminés (les acides aminés étant les constituants des protéines). Le néotame est le produit d’une réaction de l’aspartame avec du 3,3-diméthylebutyraldéhyde. Le néotame est absorbé par l’organisme, mais est éliminé par l’urine et les selles sans être métabolisé, de sorte qu’il n’apporte aucune calorie. Une demande de brevet pour le néotame a été déposée en 1996 aux États-Unis. Aujourd’hui, le néotame est autorisé dans un grand nombre de pays, dont le Canada, le Mexique, le Brésil, la Russie, l’Australie, la Chine et le Japon.

Tout comme l’aspartame, le néotame contient l’acide aminé phénylalanine que les personnes atteintes de phénylcétonurie (PCU) ne peuvent métaboliser. Cependant, comme le néotame est 30 à 60 fois plus sucré que l’aspartame, il n’en faut qu’une très petite quantité. La molécule de néotame est en outre nettement plus stable que l’aspartame et la substance n’est, de ce fait, décomposée (métabolisée) que partiellement. Dans la pratique, l’apport en phénylalanine est infime et ne pose aucun problème pour les patients souffrant de PCU.

Les produits qui contiennent du néotame ne doivent donc pas porter sur leur étiquette une mention signalant qu’ils constituent une source de phénylalanine.

Le néotame est-il sûr ?

Aux États-Unis, le néotame a été approuvé en 2002. Le JECFA (Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives — Comité international mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires) a évalué et approuvé le néotame en 2003.

En Europe, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a évalué et approuvé le néotame en 2007. Les informations concernant les patients atteints de PCU sont disponibles à la page 35 du rapport du JECFA. Dans l’Union européenne, l’utilisation du néotame est autorisée depuis 2010.

En 2025, l’EFSA a procédé à une réévaluation du dossier néotame, qui relève de la procédure de la réévaluation de tous les additifs alimentaires autorisés dans l’UE avant 2009, à la demande de la Commission Européenne. Cela permet de tenir compte des données scientifiques acquises depuis 2009.

À la suite de cette nouvelle évaluation rigoureuse, l’EFSA conclut que le néotame est sûr, à tel point que l’agence propose une augmentation importante de la DJA. L’EFSA précise en outre que l’exposition au néotame (sur base de la consommation) ne pose aucun problème de sécurité.

Le néotame n’a aucune action sur les dents et aucune influence sur l’insuline ou sur la glycémie de sorte qu’il convient également aux diabétiques.

DJA

Le JECFA et l’EFSA ont fixé la dose journalière admissible du néotame à 2 mg/kg de poids corporel par jour. En 2025, suite à la réévaluation du néotame, l’EFSA a proposé d’augmenter la DJA à 10 mg/kg par jour.

Dans quelles denrées alimentaires?

Le néotame se retrouve dans la composition des produits suivants entre autres : limonades, desserts, bonbons, confitures, crèmes glacées, produits laitiers, compléments alimentaires, soupes et sauces, chewing-gums et bonbons. On l’utilise également comme édulcorant de table (sucrettes).

Possibilités d’utilisation

Le néotame a un vrai goût sucré. Il se dissout bien dans l’eau et a une bonne résistance à la chaleur, de sorte qu’il convient pour les préparations culinaires et les pâtisseries. Il renforce le goût des aliments auxquels il est combiné, notamment le goût naturel des fruits, la vanille, la menthe et le chocolat.

Des questions sur le diabète ? Un poids sain relève du défi ? Ou tout simplement besoin d’inspiration pour manger moins sucré ?